Le professeur Naji Karam pointe du doigt, encore une fois, l’avenir de notre patrimoine mis en danger et pose la question dans l’Orient-Le jour, « Peut-on encore sauvegarder l’hippodrome romain de Beyrouth ? »
La récente découverte d’un nouveau tronçon appartenant à « l’hippodrome romain » de Beyrouth donne encore une fois raison à tous ceux qui appelaient à la sauvegarde de cet immense monument. En 1975 déjà, l’émir Maurice Chéhab écrivait au ministre de l’époque qu’il « serait nécessaire, lors de l’aménagement de cette zone (l’école al-Ahlia), de prendre en considération le fait de mettre en valeur et de restaurer l’hippodrome ». Au début de l’année 1983, l’émir Maurice revient à la charge et propose au ministre des Travaux publics de grouper tous les champs archéologiques en un seul en y incluant Wadi Abou Jmil où s’étend l’hippodrome déjà de très grande renommée. Depuis, tous les responsables, jusqu’en 2010, ont tenu à préserver ce monument.
L’année 2011, le nouveau ministre de la Culture sort un projet de « mitigation » qui propose d’en intégrer un seul élément, en l’occurrence une partie de la spina. Selon ce projet, la spina décorera le hall d’un immeuble moderne et perdra tout intérêt scientifique, historique ou touristique.