James Beresford du magazine Minerva questionne Philip Beale, dans le numéro de septembre-Octobre 2013, à propos de l’aventure menée avec son équipage, de 2008 à 2010, sur les traces des Phéniciens autour de l’Afrique.
Sous le titre « Sailing close the wind » , Peter Beale raconte son expédition « Phoenicia 1 ». A bord d’un navire, reconstruit à Arwad sur le même plan d’époque, lui et son équipage ont repris le tracé suivi par les Phéniciens à la demande du Pharaon Nechao II, en 610-595 av. J.C., 2000 ans avant les Portugais.
Comme toute personne qui s’intéresse à l’Antiquité, Peter avait lu les écrits, entre autre d’Hérodote, qui évoque cette expédition, non sans scepticisme. Les ordres du Pharaon devaient amener les Phéniciens à faire le tour de l’Afrique et revenir en Méditerranée par les colonnes d’Hercule. Ce qu’ils firent ! Le doute s’insinua quand ils déclarèrent qu’en arrivant en Libye le soleil était sur leur droite. Ce doute de l’époque confirma la véracité de leur exploit.
En 2008, Peter Beale, ancien officier de la Marine Royale, décide de relever le défi et prouver scientifiquement la réalité de cette expédition. Il a voulu démontrer trois aspects: la compétence maritime des Phéniciens sur les mers, un héritage culturel à sauvegarder. Tester à travers cet exercice d’archéologie expérimentale les performances caractérisées des Phéniciens. Se documenter sur la construction et la navigation de ce type de navires ancestraux.
Le succès de cette expédition a poussé Beale à entreprendre une autre expérience et relever un défi encore plus audacieux « Phoeniciens before Colombus Expedition ». Cette nouvelle aventure conduira l’équipage sur l’Atlantique afin de prouver que les Phéniciens avaient précédé Christophe Colomb en Amérique. (Voir article du notre Blog du 3 juin 2013).