Lors d’une conférence de presse, Claude Doumit Serhal, chef de la mission archéologique du British Museum, a présenté avec son équipe l’« exceptionnelle découverte », effectuée à Saïda, où un haut lieu de culte funéraire a perduré de la fin du IVe millénaire jusqu’à la période médiévale.
« Au sein des couches archéologiques du IIe millénaire, les archéologues ont déterré vingt jarres funéraires et tombes à fosse construites, portant ainsi à 156 le nombre de sépultures exhumées depuis 1998… Autour de ces tombes, où se tenaient des banquets en l’honneur des morts, de nombreux objets ont été recueillis, dont un scarabée, une jarre égyptienne, des poteries cananéennes, des pinces à braise ou à épiler, la statuette en terre cuite d’une mère portant son enfant et un sceau cylindre gravé d’une scène représentant une procession humaine, dans le style caractéristique d’Ebla ».
« Puis, en plein dans le IIIe millénaire, les fouilles dévoilent le prolongement du quartier économico-religieux : un grand bâtiment public, composé de petits foyers pour faire la cuisine, des unités de rangements pour la conservation des graminées, une sècherie de poissons et des dépôts de produits de chasse, a révélé trois nouvelles pièces. Parmi celles-ci, ne salle de stockage en briques crues renfermant un depôt de 200 kg de blés carbonisés appelés « Triticum monoccocum », précise Claude Serhal. « Toutefois, dit-elle, en identifiant plus de 160 kg de Vicia faba, on peut affirmer que le « foul » est la légumineuse préférée de Sidon. » Et, « fait intéressant, ajoute-t-elle, les grains sont plus petits que ceux d’aujourd’hui ».
Voir l’article complet de May Makarem dans l’Orient-Le Jour