Le mois de septembre annonce les vendanges en Méditerranée, suivant l’exposition du vignoble et la saison estivale plus ou moins ensoleillée, le raisin se gorge de sucre et d’arômes annonçant sa mâturité et par de la sa cueillette.
Le château Kefraya du Liban, dans la Béqaa et à quelques kilomtres de Baalbek et ses temples romains dont celui de Bacchus, se lance dans une aventure « historique » et l’audace de son œnologue Fabrice Guiberteau qui essaye, avec une nouvelle technique d’élevage du vin, de recréer le protocole millénaire hérité des Phéniciens.
Il y a 4 000 ans, les Phéniciens ont été des pionniers dans la production et le commerce de vin dans l’ensemble de la Méditerranée. Cela grâce à l’amphore. Cette invention phénicienne permettait de transporter les liquides dans des jarres en argile plutôt que dans des tonneaux, alors que la région était en proie à un déboisement. Une pratique qui perdure sous les Romains, comme en témoignent les pressoirs et bacs de décantation qui subsistent au détour de Kefraya. La tradition viticole s’est ensuite perdue sous l’occupation ottomane avant sa réintroduction par des jésuites venus d’Algérie en 1857 .
Château Kefraya introduit également dans son expérimentation des techniques de viticulture modernes. « Aujourd’hui, la définition du vin est complètement différente de l’époque antique », précise le directeur technique. Comme les Romains, les Phéniciens dégustaient un vin léger, aromatisé de plantes.(Cf. OLJ, Ophélie Julien-Lafferrière, 01.09.2017).