Le 28 et 29 juin dernier, s’est tenu à Tréguier, ville de naissance d’Ernest Renan dans les Côtes d’Armor, un colloque intitulé « Renan et le Liban », organisé par le Comité Renan en collaboration avec le Collège de France et l’Université de Brest.
Joseph Ernest Renan, Fils d’un capitaine de vaisseau dans la marine marchande, se destinait d’abord à devenir prêtre, puis se détourna de sa première vocation pour se consacrer à la philologie et à l’histoire des religions. Écrivain, philosophe, philologue, très versé dans les langues sémitiques, Renan fit parti de l’expédition française qui intervint au Levant, suite aux événements de 1860.
Il fut alors missionné pour effectuer les recherches archéologiques sur les sites de l’antique Phénicie. De ces deux années passées sur le terrain (1860-1861), il rédigea son célèbre rapport de Mission en Phénicie, qui reste, malgré les nouvelles découvertes, une référence en la matière. Il perdit sur place sa sœur Henriette qui l’accompagnait lors de ce séjour. Elle fut inhumée dans la ville côtière de Amchit, non loin de la cité millénaire de Byblos.
A cette époque; le Levant était toujours sous domination ottomane. Une grande partie des artefacts trouvés furent partagés entre l’Empire Ottoman et la France, d’où la présence des plus belles pièces (sarcophages, stèles, inscriptions, etc.) au musée du Louvre et au musée archéologique d’Istanbul.
De retour en France, Renan est nommé professeur d’hébreu au Collège de France en 1862. En 1863, il fit paraître la Vie de Jésus, œuvre capitale, qui souleva d’extraordinaires polémiques. Membre de l’Académie des Inscriptions depuis 1856, il fut élu à l’Académie française le 13 juin 1878 en remplacement de Claude Bernard.
A travers le colloque du 28 et 29 juin 2018, le Comité Renan veille à garder vivante la mémoire de ce grand homme. Pour Henry Laurens, professeur au Collège de France à la chaire d’Histoire contemporaine du monde arabe et un des initiateurs de ce colloque, « nous n’en finissons pas de découvrir de nouvelles pistes d’études (…) Ceux qui prendront notre relève trouveront chez Ernest Renan une ressource inépuisable toujours plus passionnante » (Cf. Le Télégramme du 1 juillet 2018).
Le colloque qui s’est déroulé sur deux jours a abordé plusieurs aspects de la vie d’Ernest Renan. Bien évidemment le côté historique autour de la Mission en Phénicie avec l’intervention d’éminents chercheurs : Maurice Gasnier de l’Université de Brest, Françoise Briquel Chatonnet, directeur de recherches au CNRS (Labo Orient – Méditerranée) et Hélène Le Meaux, conservateur au Département des Antiquités Orientales au Musée du Louvre.
Le côté familial, plus intime, concernant « Henriette Renan : la sœur accompagnatrice », est abordé par des intervenants, libanais et franco-libanais, qui ont évoqué la tombe à Amchit, les souvenirs gravés à jamais dans la terre levantine ainsi que le rôle de cette « sœur inspiratrice à Ghazir » et à travers elle, la relation fraternelle.
Un troisième volet, dépasse la mission en elle-même et expose la « rencontre entre Renan et l’Islam », présenté par Samar Moujaes, professeur d’arabe à l’Université libano-américaine de Beyrouth (LAU).
Ci-joint le programme complet. Nous souhaitons vivement que les actes de ce colloque soient prochainement publiés afin que ceux qui n’ont pu se déplacer jusqu’à Tréguier, puissent en prendre connaissance et enrichir leurs connaissances sur cet héritage exceptionnel.
Bonjour Je n’ai pas d’adresse à vous envoyer sauf que je suis au Liban à proximité de Ghazir. J’ai visité et pris des photos intérieures et extérieures de la maison où Ernest Renan a séjourné lors de sa mission au Levant. Elles sont aussi sur ma page Facebook intitulée Bernard Martinval-Pernitzsch. J’ai l’intention dans les jours à venir d’aller voir le caveau où repose sa sœur à Amchit.
Cordialement
Bernard Martinval