Ksar Akil : Homo sapiens était présent il y a 42 000 ans

Dans son numéro de septembre 2013, Hominidés.com revient sur les nouvelles datations du site préhistorique de Ksar Akil au nord de Beyrouth (Antélias). Ce site à été fouillé par des prêtres Jésuites du Boston College, Doberty, Ewing et Murphy, en 1937 et 1938.

Les nouvelles datations sont le fruit d’une collaboration entre plusieurs chercheurs anglais, américains et néerlandais. Les travaux, dirigés par le Dr Katerina Douka ont été publiés dans la revue Plos One. Les nouvelles datations ont été réalisées sur les coquillages ayant servis de parure préhistorique mais également sur le seul reste humain encore disponible.

Les premiers fossiles trouvés ayant été perdus, c’est leur emplacement dans les couches archéologiques qui a permis de calculer leur âge assez précisément. En effet les fossiles humains avaient été retrouvés dans la même couche stratigraphique que les coquilles de coquillages. Les 20 coquilles étudiées donnent au radiocarbone une datation comprise entre – 40 800 et – 39 200 ans.

Par ailleurs la mâchoire de la femme (Musée national de Beyrouth) ne contenant plus assez de collagène pour faire l’objet d’une datation radiocarbone c’est une modélisation statistique qui as permis de dater le fossile. Cette étude confirme la période puisque l’âge de la mâchoire est compris entre –42 400 et – 41 700 ans.

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Une « trilogie » autour des Phéniciens, cherche Editeur !

Le Journal Ouest France présente dans son édition du 17 septembre, le projet de Stéphanie Nassif-Veillon.

Après La lointaine, Le sacrifice du Nil puis Gadisha, la vallée du silence, Stéphanie Nassif-Veillon, écrivaine bruzoise installée au Liban, développe un projet ambitieux : la réalisation d’une trilogie sur le destin des Phéniciens. « Je souhaite à travers ces trois romans faire découvrir ce peuple, ancêtre des Libanais, qui a réussi à conquérir la Méditerranée, du Levant au Couchant, non par la force mais par le commerce ».

À travers les siècles, la vie de trois personnages d’une même famille va permettre de découvrir la civilisation phénicienne, de la Phénicie jusqu’en Espagne en passant par Carthage.

Après plus d’un an de recherches bibliographiques, l’auteure a découvert une légende ayant trait à la construction d’un temple de Salomon. Dans ce premier tome, Stéphanie Nassif-Veillon imagine la vie de l’architecte responsable de cette construction. Elle le nomme Adoniram. Ce jeune pécheur du port de Tyr est passionné de sculpture. Son talent étant reconnu, il intègre la communauté des artisans et gravit progressivement tous les échelons du savoir. Mais il devra faire preuve de prudence car ce projet pharaonique suscite nombre de convoitises.

« Dans ce roman, je désire montrer à travers l’exemple de cette confrérie d’artisans qu’il est possible d’unir ses forces pour la réussite en se servant de la diversité humaine au-delà des différences culturelles, religieuses ou sociales », explique Stéphanie Nassif-Veillon.

Actuellement, l’écrivaine finalise son roman, elle devrait en terminer rapidement l’écriture. Elle s’attaquera ensuite à la recherche d’un éditeur. Cette dernière étape est une phase difficile où l’auteur doit s’armer de patience, surtout lorsque son nom ne se trouve pas parmi les figures littéraires très connues ! Et les éditeurs ne sont pas toujours enclins à publier des auteurs inconnus !

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Pour une révolution culturelle en Tunisie

Dans le Huffington Post Maghreb, un article pertinent et intelligemment argumenté de Mhamed Hassine Fantar, professeur émérite des universités, autour de la culture et les langues en Tunisie qui ont toujours été multiples, apportant par leur diversité une grande richesse … Continuer la lecture

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Le Ministère de la Culture inaugure la Salle Maurice Chéhab au Musée National de Beyrouth

Bas-relief avec représentation de Papposilène Beyrouth Epoque romaine. Marbre, 37 x 71 cm Beyrouth Musée national

Dans sa rubrique news, l’Agenda Culturel relate l’inauguration par le Ministre de la culture, le 29 août 2013 de la salle Maurice Chéhab au Musée National.

« Connu dans le passé sous le nom de ‘Galerie d’Hygeia’, la nouvelle salle Maurice Chéhab qui se trouve au rez-de-chaussée du Musée National n’avait pas été aménagée lors de la réouverture définitive du musée en 1999. Elle ouvre par conséquent ses portes fermées depuis 1975.

La salle fait suite au parcours chronologique du hall central et comprend des objets de l’antiquité classique, soit des périodes hellénistique, romaine et byzantine. Il s’agit essentiellement de mosaïques découvertes pour la plupart lors des fouilles entreprises par Chéhab dans les années 60 à 70, sur les sites de Tyr, Byblos et Jnah. Des statues, autels et inscriptions ainsi que d’autres mosaïques proviennent de Tripoli, Saida, Umm el Amed, Niha Chhim et Beyrouth.

A ces objets, ont été rajoutées 3 pièces récemment découvertes à Beyrouth lors de fouilles de sauvetage : une mosaïque représentant le Nil, un bas-relief représentant un aigle et une statuette en marbre de Papposilène. Une nouvelle technologie, application sur ‘Smartphones’ a été appliquée à cette occasion aux objets présentés dans cette nouvelle salle. Le département d’Electric and Computer Engineering de l’Université américaine de Beyrouth sous la direction de Mariette Awad et de ses étudiants a développé un programme permettant à chaque prise de photos d’obtenir automatiquement les informations en trois langues s’y rapportant ».

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Festival de Baalbeck 2013 relocalisé « envers, malgré et contre tout »

Les Colonnes de Baalbek

Les Colonnes de Baalbeck
© Pheniciens.com

Avec tous les mélomanes et les inconditionnels du célèbre Festival de Baalbeck, fondé en 1956, nous saluons haut et fort les décisions du Comité exécutif à travers sa présidente Nayla de Freige qui a souhaité mener à terme cette mission culturelle car « arrêter c’était mourir, continuer c’était survivre ».

Un festival relocalisé, à la Magnanerie de Sad el-Baouchrieh, en banlieue de Beyrouth.
Lancé envers une situation régionale instable et irritable,
malgré les voitures piégées et des explosions criminelles,
contre tout ceux qui veulent nous faire plier.

L’Orient-Le Jour a filmé les préparatifs et la mise en place jusqu’au jour J. Une leçon de résistance culturelle,la plus subtile des réponses contre la barbarie.

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En temps de guerre, la mémoire est saccagée

Dans les ruelles de la vieille ville d’Alep, au milieu des destructions (JACK HILL/THE TIMES/SIPA)

Dans sa chronique « le monde sous la Loupe » dans Métro, le journaliste Antoine Char lance une alerte sur les « Pertes de mémoire en Syrie », la destruction des sites archéologiques, le pillage du pays qui se vide, à l’instar de l’Irak voisin quelques années auparavant, de ses trésors millénaires.

« Œuvres d’art remontant aux Babyloniens et aux Phéniciens, puis aux Grecs, aux Romains et aux Byzantins, en passant par les Perses, les Arabes et les Turcs, châteaux et forteresses du temps des Croisades, mosquées et églises datant du Moyen-Âge : la liste du carnage culturel est longue. Des milliers de manuscrits et d’antiquités se retrouvent tous les jours sur le marché noir. Des mosaïques sont arrachées au marteau-piqueur. Les rebelles monnaient le tout pour s’acheter des armes. L’armée syrienne, elle, a transformé certains sites archéologiques en camps militaires.

C’est le grand vol à l’étalage de toute l’histoire de la Syrie, pays plusieurs fois millénaire. Les objets dérobés sont vendus aux enchères à Londres, New York et Paris chez Christie, Sotheby et Drouot, même si la Cour pénale internationale (CPI) qualifie le vol des trésors de l’humanité de «crime de guerre» passible de poursuites.

Comme il y a 10 ans en Irak quand le plus vieil État du monde a été dépossédé d’une bonne partie de ses biens archéologiques et artistiques sous le regard impassible des soldats américains, l’UNESCO tire la sonnette d’alarme. Mais ce sont des cris dans le désert. En juin, l’organisation onusienne a encore inscrit sur sa liste du patrimoine mondial en péril six sites historiques syriens menacés par les combats. La plupart d’entre eux sont des lieux stratégiques dans la guerre à finir que se livrent les deux parties.

À Alep, par exemple, le minaret de la mosquée des Omeyyades construite au VIIIe siècle s’est effondré. Il offrait militairement une vue imprenable sur la ville – une des plus vieilles du monde – qui a également perdu une grande partie de ses souks centenaires. ».

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« Little Free Library » au pays de l’alphabet

La petite bibliothèque aux allures de mangeoire pour dévoreurs de bouquins © Orient-Le Jour

« Prenez un livre. Rapportez un livre. » Le slogan ne laisse pas indifférent !

Tout simplement, comment partager l’amour des livres dans un esprit citoyen, de libre échange et de respect mutuel. Un nouveau défi pour le pays des Cèdres, berceau de l’alphabet, ou juste un engouement pour une nouvelle idée branchée ? Un réel engagement dans un pays où la culture a toujours rayonnée ou un effet de mode ?

« Le concept est né en 2009 aux États-Unis. Son père, Todd Bol, est un habitant du Wisconsin de 85 ans qui a décidé un jour de monter une cabane à livres. Depuis, l’idée des Little Free Library a prise au-delà de toute espérance. Le mouvement est devenu une association à but non lucratif. L’inscription officielle coûte 25 $ et permet à ces bibliothécaires autoproclamés de recevoir une plaque officielle et un code de suivi sur le site Web. L’engouement est tel que plus de 2 500 petites bibliothèques ont vu le jour ces quatre dernières années. Aux États-Unis, bien sûr, mais aussi en Lituanie, au Ghana, en Inde… » et maintenant au Liban !

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Une sécheresse a mis fin à des civilisations méditerranéennes il y a 3.200 ans

A la Une de l’Orient-Le jour un article pertinent sur les dangers que le changement climatique peut engendrer sur la disparition des civilisations.

« La disparition de civilisations florissantes dans l’est du bassin méditerranéen il y a 3.200 ans aurait résulté d’une longue sécheresse, selon des chercheurs français, qui soulignent le rôle-clé du climat dans l’histoire des sociétés humaines.

L’effondrement politique et économique de certaines des civilisations les plus avancées, mycénienne, minoenne ou du vaste empire Hittite à la fin de l’âge de bronze avait jusqu’à maintenant surtout été attribué à des destructions humaines consécutives pour partie aux invasions dans le delta du Nil, les côtes turques ou en Syrie et en Palestine.


(…) Combinant ces données avec des indices archéologiques comme des tablettes cunéiformes et des correspondances entre monarques, les chercheurs concluent que la crise de la fin de l’âge de bronze en Méditerranée orientale a simplement été « un épisode complexe ayant résulté d’une sécheresse provoquée par un changement climatique. Ce dernier a entraîné des famines, des invasions étrangères et des conflits politiques ».

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Beyrouth, avec Laurent Gaudé

Beyrouth Corniche
Beyrouth Corniche © Radio France 2013

Au cours de l’émission Le Matin du Départ » sur France Inter, vendredi 2 août 2013, Laurent Gaudé évoque son séjour à Beyrouth et à travers ce séjour, les facettes de l’histoire antique omniprésente avec la Méditerranée des Phéniciens, la cité de Tyr et sa résistance face à Alexandre le Grand.

Laurent Gaudé parle de Beyrouth comme d’un « choc urbain ».

Avec sa corniche longeant la mer Méditerranée, Beyrouth pourrait presque évoquer la Côte d’Azur… Les stigmates de la guerre ramènent toutefois le touriste à la réalité. Toute l’histoire du pays se lit sur les bâtiments de la capitale : les veilles bâtisses avoisinent les hôtels quatre étoiles et les ruines.

Laurent Gaudé garde surtout le souvenir d’une ville incroyablement cosmopolite qui rappelle que la Méditerranée est terre de rencontres depuis l’ère des Phéniciens. Car les civilisations et les identités religieuses se mélangent à Beyrouth.

Terre de sang et de lumière, la Méditerranée est à la fois le berceau de civilisations et le champs de terribles batailles. Une terre foulée par Alexandre le Grand dont Laurent Gaudé raconte la fin dans son dernier roman Pour seul cortège ».

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L’avenir de « l’hippodrome romain » de Beyrouth

Le professeur Naji Karam pointe du doigt, encore une fois, l’avenir de notre patrimoine mis en danger et pose la question dans l’Orient-Le jour, « Peut-on encore sauvegarder l’hippodrome romain de Beyrouth ? » La récente découverte d’un nouveau tronçon appartenant à … Continuer la lecture

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